La qualité de l’emploi et l’analyse des conditions de travail
Charge de travail, pénibilité, prévention des risques :
les enjeux du travail contemporain
Peut-on encore parler de qualité du travail ou de qualité de l’emploi ? Plusieurs de nos études s’intéressent à la qualité de l’emploi et du travail : salaires, pénibilité du travail, statut et contrats, représentation collective, conciliation vie privée/vie professionnelle, etc. Les études apportent des éléments de réflexion sur la précarité de l’emploi (insécurité professionnelle, droits sociaux insuffisants, etc.) et la précarité du travail (sentiment d’insatisfaction et de désutilité).
En lien direct avec nos missions d’expertises pour les institutions représentatives du personnel, l’équipe de recherche réalise des études approfondies sur les conditions de travail et la pénibilité au travail, dans certains secteurs de l’économie.
Références récentes :
- Efficience des outils de prévention dans les services à la personne et l’aide à domicile (INRS)
- Les conditions de travail des intervenants au domicile des personnes fragiles (Ministère de la Santé)
- Les aides à domicile entre flexibilité et incomplétude du rapport salarial : conséquences sur le temps de travail et les conditions d’emploi (article Revue de l’IRES 2013)
- Contraintes de temps et pénibilité du travail : les paradoxes de la professionnalisation dans l’aide à domicile (article paru dans la Revue française des affaires sociales, 2012)
- Impact d’une fusion-réorganisation sur les risques psycho-sociaux (article paru dans la revue Travail et Emploi)
- La précarité dans la fonction publique territoriale (Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale)
- La qualité de l’emploi dans les métiers de l’animation socioculturelle (article paru dans la Revue Agora Débats/Jeunesse)
- Emploi et conditions de travail dans le secteur des entrepreneurs de travaux agricoles (Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de travail)
L’étude des mutations du travail dans les activités de services, en particulier la question de la charge de travail
Entre front-office et back-office : vers des activités de services industrialisées ? Quelle place pour les services relationnels ?
Les emplois de services concentrent aujourd’hui la majorité des salariés, en France et en Europe. Ces emplois sont parfois identifiés comme un « gisement d’emplois » important. Plusieurs travaux d’ORSEU Ethix ont apporté des éléments de réflexion dans le cadre de recherches européennes. Dans ces métiers au contact du public, la dimension relationnelle est centrale : contrairement à l’image souvent véhiculée, on ne peut pas considérer ces activités comme des petits boulots peu qualifiés.
Les études sur les métiers dans les services portent généralement sur les métiers de face-à-face entre le producteur du service et le prestataire du service, c’est-à-dire le front office. Or les relations de service ne s’arrêtent pas à ce face-à-face : il faut une infrastructure et des supports pour la faire fonctionner. Dans certains métiers, le back-office représente ainsi une part importante de la chaine de production de service. Pourtant, ces activités de back sont souvent invisibilisées et sous-évaluées, car reléguées dans l’arrière-boutique ou à distance de la « scène » (le front office). Quelle place et quelle reconnaissance accorder à ce travail ? Comment évaluer la charge de travail dans ces activités ?
Références récentes :
- Thèse sur la charge de travail dans les activités support dans les services bancaires (Université Amiens)
- Services à la personne en Europe et création d’emploi (Observatoire européen des politiques d’emploi – EEPO)
- Panorama des services à la personne en Europe (Commission européenne)
- La création d’emplois dans les services relationnels. Le cas des services aux particuliers (Commission européenne) (Version française / Version anglaise)